Pour avancer dans la compréhension de ce que le nouveau concept d’écopsychologie recouvre, vous trouverez ici :
Étymologie
Psychologie : Science qui étudie les faits psychiques (Centre national de ressources textuelles et lexicales).
Écologie : « L’étude des relations des organismes avec le monde environnant, c’est-à-dire, dans un sens large, la science des conditions d’existence » de ces organismes. (Ernst Haekel, biologiste (1))
L’écologie est donc la science qui étudie :
– les relations entre les êtres vivants (humains, animaux, végétaux) et le milieu organique ou inorganique dans lequel ils vivent,
– les conditions d’existence et les comportements des êtres vivants en fonction de l’équilibre biologique,
– les relations réciproques entre l’homme et son environnement moral, social, économique,
– les interactions et leurs conséquences, entre un individu (isolé et/ou en groupe) et son environnement. (Source Wikipedia)
« La Psychologie est le logos – l’étude, l’ordre, le sens, ou le discours – de la psyché ou de l’âme. « Eco » vient du grec oïkos qui signifie « maison ». Ainsi l’écopsychologie concernerait la psyché en relation avec sa maison terrestre. » Andy Fisher
Définitions de l’écopsychologie
Selon les définitions rencontrées, l’écopsychologie peut se présenter comme un champ de recherche ou un champ de médiation.
L’écopsychologie comme champ de recherche
1. Un champ de recherche ensemencé par…
« Écopsychologie est le nom le plus souvent utilisé pour cette synthèse émergente de la psychologie (qui embrasse les domaines psychothérapeutique et psychiatrique) et de l’écologie. D’autres termes ont été suggérés… Mais quelle que soit sa dénomination, la thèse sous-jacente est la même : l’écologie a besoin de la psychologie, la psychologie a besoin de l’écologie. » Theodore Roszak(2)
« L’écopsychologie fait se rencontrer la sensibilité des thérapeutes, l’expertise des écologistes et l’éthique de l’énergie des militants pour l’environnement. » Lester R. Brown(3)
« L’écopsychologie, située à la charnière des sciences naturelles et des sciences humaines, semble donc intégrer en elle tout ce qui touche la relation unitaire de l’homme avec la nature, et, de la sorte, ses études entretiennent d’étroits rapports avec les courants écosophiques, les pensées traditionnelles et les visions artistiques qui l’ont précédé dans cette démarche. » Roland de Miller (4)
2. Un champ de recherche qui questionne la relation Homme-Nature
« Comme toutes les formes de psychologie, l’écopsychologie s’intéresse aux origines de la nature humaine et des comportements humains. A la différence des autres écoles traditionnelles de psychologie, qui se limitent aux mécanismes intrapsychiques ou à une sphère sociale étroite n’allant pas au-delà de la famille, l’écopsychologie est sous-tendue par la thèse selon laquelle, à ses niveaux les plus profonds, la psyché reste affectivement reliée à la Terre qui nous a mis au monde. L’écopsychologie suggère que nous pouvons comprendre nos transactions avec l’environnement naturel – la manière dont nous usons ou abusons de la planète – comme des projections de nos besoins et désirs inconscients, de la même façon que nous interprétons les rêves et les hallucinations pour comprendre ce qu’il en est de nos motivations profondes, de nos peurs et de nos haines. » Theodore Roszak (5)
« Les écopsychologues font appel aux sciences écologiques pour réexaminer la psyché humaine comme faisant partie intégrante du tissu de la nature. » Lester R. Brown (6)
3. Un champ de recherche qui pose la relation entre l’Homme et la Nature comme un problème à résoudre
L’écopsychologie est :
« 1. Un questionnement critique, sans limites, voué à comprendre l’omission problématique de la relation de l’humain avec le monde naturel
2. Une méthode pour étudier les contradictions qui n’ont pas été analysées et les structures inconscientes qui sous-tendent ensemble les conceptions de la science américano-européenne
3. Un moyen d’auto-examen, d’auto-confrontation et de réalisation de soi. » Mark Schroll (7)
« Concrètement, l’écopsychologie étudie les effets qu’un environnement pollué a sur la santé mentale et comment les nuisances de notre monde moderne peuvent ajouter à l’anxiété, au stress et à l’aliénation dont nous semblons souffrir de plus en plus… Elle explore également les effets que notre relation psychologique avec la nature a sur l’environnement. Elle se pose enfin des questions du genre : de quelle manière la dévastation de nos écosystèmes est-elle liée aux différentes formes de détresses psychologiques. » Francis Mazure (8)
« L’écopsychologie c’est l’étude de la dimension psychologique de la crise écologique ; c’est aussi l’étude des processus psychiques qui nous lient ou nous séparent du monde non humain, processus dont les dysfonctionnements constituent, précisément, selon nous, la cause fondamentale de la crise écologique… » Jean-Pierre Le Danff (9)
L’écopsychologie comme champ de médiation
L’écopsychologie est une démarche « qui appelle à une intégration de la psyché dans notre approche de la nature et à une intégration de la nature dans nos diverses psychologies. En un sens, elle exprime l’étonnement devant l’éloignement qui a été imposé aux deux réalités (nature et psyché) et se fait la voix du besoin urgent de remettre les deux ensemble. » Robert Greenway (10)
Le but de l’écopsychologie est
de construire un pont au-dessus du gouffre historique de notre culture, celui qui existe déjà depuis longtemps entre le domaine psychologique et le domaine écologique, afin de voir les besoins de la planète et ceux de la personne selon un seul continuum[11].
« L’écopsychologie est centrée sur la relation de soi à l’environnement, de soi à l’autre et de soi à soi. Elle encourage le développement personnel dans le sens où il conduit à une compréhension et une sensibilité plus grandes. » Patrick Guérin et Marie Romanens (12)
Des auteurs qui nous aident à comprendre ce qu’est l’écopsychologie
Deux auteurs sont particulièrement aidants pour saisir la nature de l’écopsychologie :
John Scull, l’auteur de l’article « Ecopsychology : where does it fit in psychology in 2009 ». Comme il nous a donné l’autorisation de traduite cet écrit, vous pouvez en prendre connaissance : → Voir notre traduction de l’article
Andy Fisher, l’auteur de Radical Ecospychology, Psychology in the service of life :
→ Voir le résumé que nous avons fait de cet ouvrage
Approches souvent assimilées à l’écopsychologie
Dans son article écrit en 1999, le psychologue John Scull cherche à discerner ce qui relève proprement dit de l’écopsychologie et ce qui relève d’autres domaines « avec des noms ou des zones d’intérêt très proches ». C’est neuf ans plus tard qu’il reprend et complète cet article, sous le titre de « Ecopsychology : where does it fit in psychology in 2009 »(13). → Voir notre traduction de l’article
En 2010, dans « Introduction à l’Ecopsychologie »(14), Jean-Pierre Le Danff énumère à son tour les domaines avec lesquels l’écopsychologie est souvent confondue : écothérapie, écologie profonde, psychologie de l’environnement, écoalphabétisation, écophilosophie, permaculture…
Si ces concepts et ces approches ont tous pour objet la relation avec la nature et si leur frontière avec l’écopsychologie n’est pas tracée rigoureusement, ils ne doivent pas pour autant lui être amalgamés. Nous distinguerons pour notre part :
Des courants thérapeutiques
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L’écothérapie
L’écothérapie est une approche à visée thérapeutique qui utilise le contact avec la nature pour aider la personne à se sentir mieux.
L’effet thérapeutique de l’environnement naturel a été démontré par des travaux scientifiques, notamment l’étude menée en 2007 par des chercheurs de l’Université de l’Essex (Angleterre). Cette étude, qui s’intitule « Ecothérapie, l’agenda vert pour la santé mentale », a comparé les effets d’une promenade en campagne de trente minutes chez des personnes déprimées avec les effets d’un temps identique passé dans un centre commercial. Il en ressort que, dans la nature, le niveau de dépression décroit fortement (71%) chez les promeneurs qui, en outre, gagnent en confiance (90%). Par contre, la moitié des personnes qui ressortent du centre commercial se sentent davantage tendues et 44% voient leur estime d’elles-mêmes baisser. L’étude a été élargie aux personnes souffrant de divers problèmes de santé mentale. Résultat : le fait de pratiquer une activité dans un environnement naturel est bénéfique pour 94% d’entre elles.
Les psychothérapeutes de l’International Association for Ecotherapy (IAE) en ont conclu que les soins de santé mentale devraient désormais inclure des temps passés dans la nature.
Pour Paul Farmer, directeur général de Mind(15), « L’écothérapie ne remplacera pas pour autant les médicaments antidépresseurs, mais elle devrait être considérée comme une option de traitement possible car crédible et cliniquement valide ».
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L’hortithérapie
L’hortithérapie est une thérapie qui utilise la pratique du jardinage pour soigner la personne, sur le plan psychique mais aussi organique. Au départ, ce sont des Canadiens et des Américains qui ont développé cette approche.
Selon la définition donnée par les professionnels, « l’hortithérapie consiste à utiliser les plantes et le végétal comme médiation thérapeutique sous la direction d’un professionnel formé à cette pratique pour atteindre des objectifs précis adaptés aux besoins du participant ». » (16)
Il est précisé que la méthode n’est pas seulement utile pour des personnes qui ont des problèmes de santé mais qu’elle est profitable également à des sujets bien portants.
En France, il faut souligner l’initiative du Dr Thérèse Jonveaux qui, dans le cadre du CHU de Nancy, a créé un jardin à visée thérapeutique pour des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer : le jardin « Art, mémoire et vie »(17). En Suisse, l’association « Vivaterra » contribue à la création de jardins thérapeutiques dans des institutions fermées, telles que les hôpitaux, les maisons de retraite ou les prisons.
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La zoothérapie et l’équithérapie
Les termes ne sont pas reconnus en France dans la mesure où l’animal ne peut être considéré comme un thérapeute. Cependant on parle de thérapies qui utilisent la médiation animale (cheval, dauphin, chien, chat, lapin…) pour aider des personnes présentant des troubles mentaux, des difficultés sociales ou des problèmes physiques.
Le but est d’éveiller chez elles des réactions visant à maintenir ou à améliorer leur potentiel cognitif, physique, psychosocial ou affectif.
Chez les adolescents, et plus particulièrement chez les délinquants, l’animal peut être un support émotif qui se révèle très intéressant. Chez l’adulte, la « zoothérapie » rend des services dans le cadre de problèmes d’attention et de concentration, de dépression, de solitude…
Des courants pédagogiques
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L’éducation à l’environnement
Il s’agit d’un mouvement qui a été proposé en 1977 dans les buts, soit de diffuser les connaissances concernant notre relation au monde de la nature, soit de promouvoir des comportements et de développer les compétences nécessaires pour le maintien de la qualité de l’environnement.
En France, la discipline prend le plus souvent le nom d’éducation au développement durable. Elle fait partie du programme des sciences dans les écoles et dans les lycées de formation pour les naturalistes et responsables des parcs. → Pour en savoir plus sur les courants éducatifs
D’après John Scull, l’œuvre de Joseph Bharat Cornell, éducateur à l’environnement originaire des Etats-Unis, serait en lien étroit avec l’écopsychologie. Ce dernier met en effet l’accent sur l’apprentissage expérientiel auquel il donne le nom d’« apprentissage du flux ».
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L’écoalphabétisation
Le terme a été créé par David Orr, un écologiste très actif dans l’éducation environnementale qui prône « l’art de bien vivre dans un lieu ».
Dans Place and pedagogy, David Orr écrit : « L’intégration des « lieux » dans l’éducation est importante pour plusieurs raisons : elle requiert la combinaison de l’intellect et de l’expérience… ; (elle promeut) la diversité des pensées et une compréhension plus vaste de l’inter-relation ; (elle permet de mélanger) fonctions sociales et processus naturels. »
Des courants scientifiques
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La psychologie de l’environnement
Selon Gabriel Moser, « la psychologie environnementale est l’étude des inter-relations entre l’individu et son environnement physique et social, dans ses dimensions spatiales et temporelles ».(18)
La psychologie environnementale est née aux Etats-Unis dans les années 1950 et 1960, parallèlement au courant écologiste et suite aux questionnements qui ont surgi en architecture et urbanisme. Elle correspond à la prise de conscience de la nécessité de tenir compte de la dimension humaine dans l’aménagement du territoire. Au départ, cette sous-discipline s’est donc plutôt intéressée à l’environnement artificiel – objets, architecture, urbanisation – que naturel.
En 1970, parut le premier ouvrage sur la question, Environmental Psychology : Man and his physical settings (de Harold Proshansky, William Ittelson et Leanne Rivlin).
La psychologie environnementale s’efforce d’identifier les processus inter-relationnels qui ont lieu entre une personne et son lieu de vie. Elle tente de repérer les perceptions, émotions, représentations, comportements… qui se produisent en fonction de l’environnement pour intégrer ces données dans l’aménagement des lieux.
En raison de son évolution vers une plus grande prise en compte du monde naturel, un auteur comme Joseph Reser (qui a contribué au développement de la psychologie environnementale au Canada et en Australie) en arrive à se demander si les questions soulevées par l’écopsychologie ne pourraient pas être davantage au centre de cette discipline. Cependant la démarche méthodologique n’est pas la même. La psychologie environnementale, plus technique, est davantage tournée vers la psychologie cognitivo-comportementale et la sociopsychologie, tandis que l’écopsychologie, plus qualitative, fait appel aux psychothérapies analytiques ou humanistes – voire même à la psychologie transpersonnelle -, ainsi qu’à la philosophie.
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La psychologie de la conservation
Selon Carol Saunders, « la psychologie de la conservation est l’étude scientifique des relations réciproques entre les êtres humains et le reste de la nature, avec un accent particulier mis sur la manière d’encourager la conservation du patrimoine naturel mondial. »
Ici aussi se pose la question des liens avec l’écopsychologie.
La psychologie de la conservation s’est détachée de la psychologie environnementale dans les années 1990 et 2000, à la suite des graves questions posées par la crise écologique. La réduction des impacts environnementaux négatifs de notre société est sa raison d’être.
Alors que la psychologie environnementale s’occupe de l’influence du cadre de vie sur les personnes, la psychologie de la conservation va plus loin, au point de partager le même objectif que celui assigné à l’écopsychologie : « comprendre ce qui relie les humains et la nature qui les entoure, et ce qui motive (ou non) les humains à tenir compte de la nature dans leurs choix de vie »[19]. Cette proximité est d’autant plus remarquable que la psychologie de la conservation ne cesse d’évoluer, n’hésitant pas à rencontrer d’autres disciplines jusqu’à former, comme le signale Carol Saunders, une sorte de « superchamp » [20].
Ainsi, sont étudiées les réactions des personnes en fonction de leur cadre de vie, mais aussi le rôle du milieu naturel dans le développement de l’enfant et dans le sentiment de bien-être des adultes, ainsi que les facteurs susceptibles d’éveiller une conscience écologique… Autant de sujets qui concernent directement l’écopsychologie, même si le mode d’entrée diffère.
Avec la psychologie de la conservation, l’approche se veut objective et quantitative, basée sur les recherches du cognitivo-comportementalisme, de la psychologie sociale et bien sûr de la psychologie environnementale. Avec l’écopsychologie, elle s’appuie avant tout sur l’expérience subjective du lien avec le milieu naturel et donne ainsi place au monde des perceptions, au sensible, à l’imaginaire.
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La « psychologie écologique »
James Gibson questionne la perception qu’un animal – humain ou non humain – a de son environnement(21).
Pour cet auteur, l’animal perçoit les éléments de son milieu comme lui offrant une possibilité d’interagir. Ainsi une chaise offre l’affordance (du mot anglais « to afford » : fournir, offrir la possibilité) de s’asseoir pour un homme ou de s’élever pour une souris. Les affordances seraient perçues directement par le cerveau, sans que n’intervienne aucune représentation mentale. Une telle conception intéresse donc peu l’écopsychologie qui questionne les mécanismes psychiques intervenant dans les processus interactionnels de l’homme avec son environnement.
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L’écologie humaine
« L’écologie humaine correspond à un questionnement où la relation entre l’humanité et la nature est abordée essentiellement à partir de la relation entre les populations humaines et leur environnement.
A l’écologie générale, l’écologie humaine emprunte l’habitude de raisonner en termes de dynamiques de populations, d’interactivité avec les autres espèces et l’ensemble des conditions de milieu. Mais il est clair que les êtres humains interagissent avec le milieu “ naturel ” en fonction de techniques, de représentations et à travers des organisations fort diverses qui n’ont aucun équivalent dans le monde animal. À ce titre l’écologie humaine s’inscrit dans une démarche interdisciplinaire destinée à examiner les interfaces biologie/culture et société/nature. » (22)
John Scull fait remarquer que les chercheurs en écologie humaine partagent l’avis de la plupart des écopsychologues, « à savoir que l’étude de la relation homme-nature transcende les disciplines académiques. » Cependant l’écologie humaine, bien que transdisciplinaire, est davantage tournée vers le champ de la sociologie et la science du comportement, alors que l’écopsychologie s’attache à l’intériorité du sujet.
Un courant philosophique
L’écologie profonde
Certains auteurs (tels Mark Schroll) intègrent la « deep ecology », ou écologie profonde, dans le champ de l’écopsychologie.
→ Pour en savoir plus
Si la deep ecology, initiée par Arne Naess, a incontestablement inspiré l’écopsychologie, on ne peut pour autant réduire cette dernière à cette seule approche philosophique.
Un courant pragmatique
La permaculture
La permaculture est une méthode systémique et globale qui vise à concevoir des systèmes (par exemple des habitats humains et des systèmes agricoles, mais cela peut être appliqué à n’importe quel système).
Basée sur des éthiques et des principes issus de l’observation du fonctionnement de la nature et des peuples premiers, elle vise à répondre aux besoins humains de manière durable. L’homme ne gère pas un écosystème, il en fait partie et inscrit son action dans le souci de valoriser au mieux les potentialités du milieu. Il ne s’agit donc plus de penser l’espace en termes de leviers et contraintes mais de poser les conditions spécifiques et uniques du milieu comme des facteurs à prendre en compte dans l’action.
La permaculture s’oppose au processus de captation des ressources et envisage davantage un partage. Elle conduit l’individu à un sens aigu de l’observation, de la compréhension du système qui l’environne, pour des actions souvent modestes et parfois peu perceptibles. Sa philosophie consiste à travailler avec la nature et non pas contre elle.
Un courant spirituel
L’écospiritualité
Des pratiquants de voies spirituelles diverses mettent de plus en plus l’accent sur la nécessité de reconnaître une réalité globale dans laquelle les êtres et les choses sont en interconnexion profonde.
Ils insistent sur l’importance du cheminement intérieur par la méditation qui, en permettant au silence de s’installer, ouvre l’esprit à cette réalité ultime. Ils posent comme objectif la nécessité de contribuer à la réalisation d’un mieux-être pour les individus, les peuples et la planète, en se basant sur les principes de fraternité.
Pour Michel-Maxime Egger, chrétien orthodoxe, « La crise écologique… n’est pas seulement une question de plus ou moins de bien-être, mais d’être. L’enjeu n’est pas uniquement la survie de la planète et de l’espèce humaine, mais le sens même de la vie… Ce vers quoi tend l’écospiritualité est une forme de sagesse pratique, enracinée dans la terre et les cieux, arrimée dans le corps humain et habitée par l’Esprit. » (23)
Un manifeste de l’écospiritualité(24) a été élaboré par un organisme international fondé par Giancarlo Barbadoro et Rosalba Nattero, « Ecospirituality foundation », comprenant des membres de différentes nations parmi lesquels des Natifs américains et des européens qui s’intéressent aux peuples premiers.
D’autres organisations écospirituelles ont également vu le jour aux Etats-Unis : The National Religious Partnership for the Environment, The Clergy for all Creation, The Interfaith Tasdk Force to Save the Ancient Redwoods… (25)
En France, le Réseau des Ecosites Sacrés (26), qui réunit différents centres religieux ou spirituels engagés dans une démarche écologique, a rédigé une charte qui pose les principes fondamentaux de l’écospiritualité en affirmant une complémentarité entre écologie, spiritualité et vivre-ensemble.
1 Ernst Haekel, Morphologie générale des organismes, 1866, Centre national de ressources textuelles et lexicales.
2 « Where Psyche meets Gaia » dans Ecopsychology, Restoring the Earth Healing the Mind.
3 « Ecopsychology and the Environmental Revolution » dans Ecopsychology, Restoring the Earth Healing the Mind.
4 « Ecopsychologie et écophilosophie : sources et tendances », 1999.
5 « Where Psyche meets Gaia » dans Ecopsychology, Restoring the Earth Healing the Mind.
6 « Ecopsychology and the Environmental Revolution » dans Ecopsychology, Restoring the Earth Healing the Mind.
7 en accord avec Metzner et Roszak, « Remembering ecopsychology’s origins. A chronicle of meetings, conversations, and significant publications », 1994
http://www.ecopsychology.org/journal/ezine/ep_origins.html
8 « La révolution de l’écopsychologie », Nouvelles clés, n°14, été 1997.
9 « Introduction à l’Ecopsychologie », L’écologiste, n°33, 30 décembre 2010.
10 « Ecopsychology : a personal history » http://www.ecopsychology.org/journal/gatherings/personal.htm
11 Theodore Roszak, The Voice of the Earth, Grand Rapids, Phanes Press Inc., 1992 et 2001 p.14.
12 Pour une écologie intérieure. Renouer avec le sauvage, Payot, 2010.
13 publié dans The Trumpeter, vol. 4, n°3, 2008.
http://trumpeter.athabascau.ca/index.php/trumpet/article/view/94/97
14 http://ecopsychologiefrance.wordpress.com/publications/article-pour-lecologiste/
15 association britannique spécialisée dans les problèmes de santé mentale ;
https://www.mind.org.uk/
16 https://f-f-jardins-nature-sante.org/hortitherapie
17 http://www.jardins-sante.org.
18 Moser. G. et Weiss K., Espaces de vie. Aspects de la relation homme-environnement, Paris, Armand Collin, 2003.
19 https://www.mnhn.fr/fr/l-agenda-du-museum
20 Susan Clayton, « La psychologie de la conservation », dans Le souci de la nature. Apprendre, inventer, gouverner, sous la direction de Cynthia Fleury et Anne-Caroline Prévot, CNRS Editions, 2017, pp. 141 à 154.
21 The Theory of Affordances, 1977, et The Ecological Approach to Visual Perception, 1979.
22 http://www.ecologie-humaine.eu
23 La Terre comme soi-même, Labor et Fides, 2012.
24 http://www.eco-spirituality.org/menu-fr.htm
25 Francis Mazure, « Le XIe commandement », dans Ecologie et Spiritualité, Albin Michel, 2006.
26 http://ecositessacres.free.fr/documents/Plaquette-RES.pdf